mercredi 16 février 2011

Notaire, porte ta cravate et le monde tournera proprement.

"Seigneur, ne sois pas miséricordieux, car ils le méritent..."


CRAVATE ! Tu es le saint des saints du cou des rois.
Toujours propre, toujours fière, sur le torse bombé des pères,
Sous les impers, tu épanouis l'oeil de l'esthète vestimentaire.
Je t'arbore sans me donner d'airs car tu rassures ma foi
En une société bien structurée où les amibes sociales fainéantes
Vont par les rues sans toi ni loi, vulgues bouches béantes
Toujours avides du franc d'autrui, généreusement dilapidé
Sur l'autel aride de l'hôtel de ville, ces impôts qu'imposteurs aidés
Et opportunistes flibustiers au jour le jour sucent sans rougir
Sur le dos de qui de droit qui s'élime la peau des doigts ou pire
Et s'échine à faire tourner la grand-roue motrice de la Patrie Chérie...

CRAVATE ! tu es... LE SANCTUAIRE de la bienséance et je te plains
Car au jour sombre qu'est aujourd'hui, crépusculaire et peu aryen,
Tant de gens jeunes se refusent à t'arborer, ostensible et vilain dédain
Combat d'adolescents si crassement inepte, si hideusement parés
De loques fétides, dépareillées et sacrifiées aux mites, bigarées
Enfants immondes qui aujourd'hui refusez le port de tête droit
L'allure superbe du porteur de beaux costumes spécialement taillés pour soi,
Matière fécale de mon pauvre pays où plus en rien quidams ne croient
Je te conjure et te prédis des lendemains lugubres et plein d'effroi
Où les nuées de sauterelles et les rivières charriant le sang
De pécheresses menstrues de putes et sidaïque plasma de taons
Invertis et dégénérés, piquant, suçant les fondements de leurs prochains
Feignant d'ignorer qu'ainsi se meurt la vie puisque plus guère transmise
Que dans le trou à merde des sous-hommes qui n'apportent rien au bon génome,
Ce jour radieux où s'abattra le ire suprême sur l'homme, sonnant le présent psaume,
Oui je l'attends, oui je désire ce cataclysme, car ainsi rase des scories
La belle table qu'est la Terre, ma Terre et point la vôtre, ce brun humus de vie
Verra germer encore et pour jamais, ces fiers chevaliers de la modernité en marche
Et dont le cap au menton devançant le nez trônera royalement sur le tissus des patriarches:
LA CRAVATE !

De ma tombe, un saint-homme pour qui la toute puissance de la FRANCE avait son importance, a trouvé les mots précis pour me sortir et insuffler à nouveau dans cette vieille carcasse asthmatique et couverte de plaques, le fluide de la vie. La très SAINTE SEMENCE.
JE VIS ! À nouveau mon écorce respire. J'ai vu le cercle lumineux tout au bout de la nuit que de noires figures damnées tentaient de me faire oublier. Mais DIEU n'a pas jugé utile de me garder en son sanctuaire éternel. 
Votre  serviteur se bat à nouveau à vos côté, jeunes bleus de sang, jeunes BLANCS de peau, jeunes rouges de cœur gisant.
Et si la Parque n'a su se résoudre à couper mon fil, je ne puis m'empêcher de croire que le Très-Haut avait ses raisons et que ses desseins à mon égards sont impérieux, prioritaires, uniques.
IL M'A ÉLU !
Le phœnix de la pensée françoise, après le Christ qui a remis son tablier par-delà les épines et les clous, ouvre à nouveau grand la bouche, au dam immense des droit-de-l-hommistes en armure qui pérorent mollement et à longueur d'eux-mêmes, tristes onanistes, au détriment des intérêts de la FRANCE.
Dans le tumulte sinistre et délétère de la bienpensance assistaniste, je brillerai, dévoué, le coeur pur, parmi moi et parmi vous, j'éveillerai les consciences à la liberté par la soumission.