lundi 12 octobre 2009

La pantalonade.

Elles sont grandes ouvertes les paupières.
Les paupières de la technique moderne.
On ne peut plus se parler comme on l'entend
Car derrière soi les gens sont devenus des murs.
Or on le sait, chaque petit homme le sait:
Les murs ont des esgourdes qui écoutent.
Les gens, puisqu'il n'y a plus de valeurs,
Ont choisi de nuir, ont choisi de fuir, ont choisi de bruire, ont choisi...
DE DÉTRUIRE!
Un à un, nos hommes, nos grands, nos valeurs, nos idées, nos soupirs
Sont filtrés, sont tordus, sont triés, sont relus, déformés, dégorgés puis vomis.
Les téléphones, les voyous de demain, sont à l'affût.
Ils vampirent les mots des gens et les vendent au plus offrant.
Brice. Nadine. Patrick. Nicolas. Jacques. Alain. Rachida... TOUS !
On vous a roulés dans la fange en regardant par l'œilleton déformant,
On vous a chié sur le discours, on vous a déchiré vos beaux habits,
On vous mis à nu dans une piscine de jus de poubelle.
Il faut détruire les murs pour que soient les oreilles sourdes.
Autrefois, le progrès rendait les sauvages heureux, fiers, nobles, en un mot "français".
Autrefois le progrès était porteur d'espoirs sublimes et libérait les peuples.
La modernité faisait l'Homme aller plus vite, aller, aller, aller. ET LOIN ET LARGE ET FORT!
Mais le progrès a régressé, oui. Cet outil de calomnie, utile aux pédophiles, aux rétrogrades.
Demain se meurt, Messieurs! Demain gigote et crève comme on le transperce
L'épée de feu, rouge et rouille, celle du démon et des hordes de tous les cercles de l'enfer,
Défouraille l'honneur, la beauté, l'albatre de notre monde dont les râles sont le signe
Du dernier spasme.